Mon parcours jusqu'à l'équitation éthologique

Monitrice d'équitation éthologique depuis 2022, je me suis tournée vers ce métier après 10 ans de journalisme, parce que cette approche - découverte en tant qu'amatrice auprès d'Andy Booth en 2018 - a révolutionné ma relation avec les chevaux et ma pratique de l'équitation.  J'ai dès lors voulu partager cette merveilleuse trouvaille avec d'autres !

Je connaissais déjà Andy depuis plusieurs années, pour l'avoir quelques fois interwievé et vu en démonstration sur des salons.  Mais je n'avais alors qu'entraperçu ce qu'il voulait transmettre. Je n'étais pas attirée par le travail à pied, le freestyle ne me paraissait plus de mon âge (ou réservé aux prétentieux !) et je pensais qu'il aidait surtout les propriétaires qui avaient de sérieux problèmes avec leur cheval. J'ai d'ailleurs commencé ma formation auprès de lui après avoir acheté ma deuxième jument, une jeune pur-sang réformée des courses et m'être sentie un peu dépassée...  Ce que j'ai alors découvert a été une révélation.

 L'équitation éthologique ne sert pas tant à résoudre des problèmes (rééducation) mais consiste surtout à éviter qu'ils ne surviennent (éducation). 

Faire de son cheval un véritable partenaire est le rêve de tout cavalier à l'origine !  Mais il est bien peu souvent réalisé et vire même parfois au cauchemar... Combien de propriétaires se séparent d'un cheval après des mois, voire des années de rapports difficiles ? Pour autant, leur cheval est-il devenu dangereux tout seul ?  Ne pouvait-on rien y faire ? 

Pourquoi l'équitation éthologique change tout (car oui, spoiler, c'est ce qu'elle fait) ? Parce qu'elle s'appuie sur des connaissances scientifiques, essentielles à la compréhension de ce qu'est véritablement un cheval : quels sont ses besoins fondamentaux, ses capacités cognitives, etc. Mais elle se fonde aussi sur l'expérience des horsemen, ces "hommes de chevaux" qui s'intéressent à l'éducation d'un cheval bien avant ses éventuelles performances dans telle ou telle discipline équestre. 

Je sais intimement que lorsqu'on laisse la possibilité au cheval de faire des essais et des erreurs, et qu'on est capable de rendre confortable la réponse souhaitée, le cheval se montre alors volontaire et motivé par nos interactions.  Il n'a pas peur de proposer quelque chose, il ne cherche pas à se défendre, mais reste confiant et appliqué dans sa recherche de la "bonne réponse". 

Nous sommes responsables du comportement de notre cheval. Nous lui devons d'être le meilleur enseignant ou partenaire possible.  Et pour cela, il n'y a pas secret, ni de formule magique ; il faut nous former. A commencer par savoir comment le cheval apprend. Pour éviter qu'il n'apprenne de mauvaises choses et entame le chemin de l'éducation.  Et nous demander, toujours, "comment je peux aider mon cheval ?"